Air France: Jean-Marc Janaillac monte au créneau

126

Dans une interview accordée au Parisien et à 4 jours d'une grève, le PDG d'Air France KLM s'explique sur la polémique sur les salaires et tente à son tour de calmer le jeu.

Après le DG Franck Terner, c'est le PDG Jean-Marc Janaillac qui s'explique dans un entretien au Parisien sur la polémique liée à un affichage désastreux d'une augmentation des salaires des membres de son Comité exécutif. Cette augmentation, à la veille des négociations salariales annuelles et en pleine discussion autour du projet de low cost Boost, a mis de l'huile sur le feu de syndicats déjà remontés.

Le PDG explique que l'augmentation est mécanique : "Il y a dans le comex de 2016 des membres qui ne sont pas les mêmes qu'en 2015, dont certains sont mieux payés. Au final, en 2016, leur rémunération individuelle a augmenté d'un peu plus de 5 %, liée à la part variable qui a progressé parce que les résultats ont été positifs". Et le PDG ne manque pas une mise au point: "Je rappelle que les résultats de 2015 ont aussi permis à l'ensemble des salariés d'Air France d'avoir un intéressement en 2016".

A propos du projet Boost , qui va se faire par l'embauche d'hôtesses et stewards sous de nouveaux contrats hors d'Air France, le PDG affirme : "On protège les PNC d'Air France en faisant porter la productivité sur les contrats qui seront proposés aux PNC chez Boost".

Quand à la difficulté de réformer la compagnie, le PDG l'avoue, "Cela prend plus de temps que prévu. La mise en oeuvre n'est pas facile. Cela nécessite beaucoup de fermeté pour maintenir le cap, mais aussi de capacité d'adaptation. Mais j'ai la conviction que le groupe a des énormes potentiels. Et c'est le plus beau challenge de ma carrière".