Alitalia: deux repreneurs se seraient (discrètement) faits connaître

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Mis en vente en raison du retrait de ses actionnaires dont Etihad, Alitalia intéresserait pourtant deux investisseurs. Selon la presse transalpine, le premier serait italien. Adossé par un groupe d’investisseurs, il ferait de la compagnie italienne la première low cost court, moyen et long courrier de la péninsule.

Le concept envisagé reprendrait le meilleur des expériences européennes pour assurer la relance d’Alitalia.. Pas de services à bord à l’exception des produits vendus, une distribution très présente sur internet et un plan de destinations totalement repensé. Le groupe intéressé souhaite également que le gouvernement mette la main à la poche pour prendre à son compte une partie de la dette. Le dossier, qui doit être présenté avant le 5 juin, est en attente d'un nouveau tour de table, le premier n'ayant pas porté ses fruits.

L’autre piste est asiatique. Plus particulièrement chinoise. Selon nos sources, le groupe HNA serait intéressé avec une offre qui s’appuierait sur une reprise totale de la compagnie à la seule condition que l’Europe accorde une autorisation spéciale permettant à une société étrangère de détenir plus de 49% d’une compagnie aérienne européenne.

Ce qui est certain à cette heure, c’est que peu de transporteurs européens sont prêts à s’intéresser au dossier. Air France n’en a pas les moyens financiers et Lufthansa - échaudée par l'expérience Lufthansa Italia - a déjà fait savoir son peu d’intérêt pour le sujet. Seule British regarderait encore l'état de l'offre mais ne semble pas décidée à s’engager face à l’immensité de la dette et une situation sociale complexe.

Graziano Delrio, le ministre italien des Transports, ne veut pas de faux espoirs mais se dit confiant... tout en lâchant une remarque qui ne l'est pas : "la tâche est difficile et la réalité de la situation empêche tout optimisme démesuré".