Et si UberPop n’avait servi qu’à valoriser Uber ?

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La suspension d’UberPop ne devrait guère inquiéter les voyageurs d’affaires car le service était inadapté aux besoins des déplacements professionnels. Mais derrière cette décision du groupe américain pourrait se cacher une forte valorisation du service de de base, celui d’Uber.

Selon des analystes anglais, UberPop est l’outil qui permettrait de faire passer plus facilement la pilule VTC en Europe. Taxis et VTC, main dans la main pour faire la peau d’UberPop… Il n’en faut pas plus pour que les spécialistes de la sharing economy tirent des conclusions simples : Uber est aujourd’hui devenu fréquentable. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’offre VTC est désormais structurée. Inscription de l’activité à Atout France, validation du savoir-faire des chauffeurs sans oublier la gestion de compte mensuel (et en H.T) indispensable aux entreprises. Voilà qui rassure, l’activité est désormais normée.
 
"Tous les défauts de jeunesse du VTC sont aujourd’hui maitrisés", expliquait il y a peu Yves Wesseilberger, patron du service de VTC Snapcar qui n’a jamais caché qu’UberPop "frisait la provocation". Mais au-delà de la suspension, qui pourrait concerner d’autres services identiques mais moins médiatisés, la décision prise par l’entreprise californienne ne serait qu’une étape.

Officiellement, le jugement du Conseil Constitutionnel attendu en septembre pourrait remettre le feu aux poudres… Seule certitude, taxis et pouvoirs publics sont conscients que rien ne saurait arrêter la technologie. C’est même le nerf de cette guerre qui oppose les taxis aux VTC.