Thello, Blue Air… de nouveaux acteurs arrivent sur l’axe Paris-Milan

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La SNCF voit poindre une nouvelle concurrence entre la capitale française et la cité transalpine : la compagnie ferroviaire Thello annonce dès cet automne le lancements de TGV entre Paris et Milan. Côté aérien, l’offre vient encore de se renforcer sur cet axe avec l’arrivée de la low-cost Blue Air.

Thello, fragilisée par la crise, avait suspendu le train de nuit Paris-Milan-Venise dès début mars 2020. Puis décidé son arrêt définitif. Avant d’annoncer également la suppression – effective depuis début juillet – de sa liaison Marseille-Nice-Milan. La filiale à 100% de Trenitalia, en octobre dernier, avait par ailleurs indiqué «être dans une phase de transition, avec un projet beaucoup plus grand, la grande vitesse en France». L’opérateur italien passe aujourd’hui à l’offensive avec le lancement d’une offre TGV sur l’axe Paris-Lyon-Turin-Milan ce mois d’octobre, à raison de deux rotations quotidiennes.

Il entend commercialiser le tronçon entre Paris et Lyon et profiter du calendrier imposé par Bruxelles pour libéraliser le secteur du ferroviaire. La mise en concurrence sur les lignes domestiques françaises est en effet possible depuis début 2021 sur la grande vitesse. Un «open access» dont aucune compagnie n’a pour l’instant profité du fait du risque financier et de la fragilité des acteurs gravement touchés par la pandémie. Et c’est notamment le cas pour l’opérateur privé Italo NTV, dont on pensait avant la crise qu’il était l’un des mieux placé pour profiter de la libéralisation du rail européen, et qui manifestait alors son intérêt pour des lignes à gros volume telles Paris-Lyon, Paris-Lille ou Lyon-Marseille.

Sur l’axe Paris-Milan, la SNCF opère en rythme de croisière deux lignes quotidiennes directes, auxquelles s’ajoutent d’autres options avec correspondance. Thello annonce qu’elle assurera la desserte avec des rames Zefiro V300 (également connues sous le nom de Frecciarossa 1000, construites par Bombardier-Hitachi), lesquelles rouleront à 300 km/h entre Paris et Lyon, et au maximum à 200 km/h entre Lyon et Milan.

Le bus (Flixbus et Blablabus) est aussi une alternative pour relier Paris à Milan. L’avion reste bien sûr l’option la plus pratique si l’on est un peu pressé. Et les tarifs ne sont bien souvent pas plus chers que ceux du train, au regard de la concurrence, et notamment celle des low-costs. La compagnie roumaine Blue Air a ainsi renforcé l’offre aérienne sur cet axe depuis le 23 août dernier, avec un vol quotidien reliant Milan-Linate – l’aéroport le plus proche du centre-ville – et l’aéroport de Paris-CDG, une desserte opérée en B737-800 de 189 sièges.

ITA – la remplaçant d’Alitalia – va également desservir sous sa propre marque dès le 15 octobre des vols sur Orly et CDG depuis Linate. Air France opère depuis Paris CDG sur Malpensa et Linate. Côté mid et low-lost, Easyjet relie Linate à Orly, ainsi que Malpensa et Milan-Bergame à Orly et CDG, Vueling Orly à Malpensa et Ryanair Paris-Beauvais à Milan-Bergame.