Atlantic Airways se développe et offre une destination MICE au plus proche de la nature

163

Dirigée par Jóhanna á Bergi, la petite compagnie de l’archipel des îles Féroé vient de recevoir son premier A320neo et compte bien faire le lien entre le vieux continent et les États-Unis. Portrait de cette dirigeante fière de ses îles, de ses traditions et de sa culture.

Atlantic Airways est une compagnie basée à sur l’aéroport de Vágar dans l’archipel des îles Féroé, une dépendance danoise jouissant d’une certaine forme d’autonomie avec son propre gouvernement . Fiers de leur territoire, de qui ils sont, de leur nature, les îliens ne souhaitent pas que leur archipel devienne une destination dite de masse. Pourtant, la compagnie se développe. Nous avons donc posé la question à Jóhanna á Bergi pour savoir ce qui poussait ce territoire à avoir sa propre compagnie aérienne.

La parole est à Jóhanna á Bergi

DP : Vous avez décidé d'ouvrir des lignes régulières entre la capitale française et les îles Féroé pourquoi avoir choisi la France ?
À l’origine, Atlantic Airways avait une volonté très forte de s’associer avec une compagnie aérienne membre d’une alliance stratégique. Nous avons choisi Skyteam et avons pesé les avantages des plateformes d’Amsterdam et de Paris, les deux cibles prioritaires d’Atlantic Airways. Malheureusement pour eux, la plateforme néerlandaise est saturée et les créneaux de vol sont difficilement disponibles.

DP : Entre Low-cost, low-fare ou major, comment positionnez-vous votre compagnie aérienne ?
Notre positionnement est clairement axé sur une approche low-fare ce qui ne nous empêche pas d’accueillir les voyageurs d’affaires bien au contraire. Pour information, un client Platinum Skyteam pourra bénéficier des conditions habituelles (à savoir 2 bagages en soute et un siège à l’avant). Il ne pourra toutefois pas bénéficier de repas gratuit, car nos prestations sont toutes payantes.

DP : Vous étendez votre flotte et allez relier l’archipel aux États-Unis. Quelle est votre motivation ?
Nous allons procéder étape par étape. Les îles Féroé sont un petit territoire qui ne souhaite pas devenir un Hub aéronautique majeur. À terme notre volonté est de proposer des stop-over sur nos îles pour les passagers en transit vers les États-Unis, car nous voulons ouvrir une ligne l’Amérique du nord dès que possible. D’ailleurs, New York est actuellement en discussion.

Nous sommes une compagnie consciente que nous nous développons sur un marché de niche. Les Français nous intéressent, car ils sont curieux et intéressés par les nouveaux territoires à découvrir. Ce sont de grands randonneurs et des amateurs de la nature et des traditions.

DP : Pourquoi avoir choisi l’A320Neo pour vos futurs avions ?
À ce jour, notre compagnie dispose de deux Airbus A319 (144 sièges), d’un A320 et d’un A320neo qui vient tout juste de rejoindre la compagnie. À terme la flotte sera composée de quatre A320neo qui remplaceront les anciens appareils. Le choix de cet avion s’imposait, car il correspond à l’image de notre ile grâce à son empreinte carbone réduite. De plus, c’est le plus gros avion que la piste de l’aéroport de Vágar peut recevoir.

Nos avions seront configurés en monoclasse. L’archipel est petit et les habitants se connaissent tous. Pour éviter qu’une différenciation sociale s’opère, toutes les parties prenantes au projet ont décidé de n’opérer que des vols en classe économique.

DP : Quel circuit de distribution souhaitez-vous favoriser (vente directe, GDS, API, NDC) ?
Nos réservations se font majoritairement sur notre site internet. Nous avons également un plateau téléphonique au siège social de la compagnie. Bien entendu, nous travaillons avec Amadeus pour couvrir un spectre le plus large possible.

Les îles Féroé côté MICE

Le territoire se dit proche de la nature même si une coutume de chasse ancestrale pollue l’image de la destination. Pour le moment, la capacité hôtelière est réduite à environ 300 chambres, mais plusieurs hôtels sont en cours de construction dont un par Atlantic Airways et Hilton (Livraison prévue en juin 2020). L’archipel offre une nature et des paysages extraordinaires où l’urbanisation et la modernité n’a pas réellement sa place.