Débrayages chez Hop! ce lundi 17 septembre

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La CFDT section Hop! invite les salariés de la compagnie à observer un débrayage ce lundi 17 septembre de 10h à 12h et de 14h à 16h sur les sites de Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Morlaix, Nantes et Rungis. L'objectif : protester contre le plan de restructuration de la compagnie, qui conduit à la suppression de 75 postes au sein de la compagnie.

Les voyageurs d'affaires qui comptent se déplacer de province à Paris ou inversement ce lundi 17 septembre devront vérifier l'état de leur vol - a priori sans perturbation - mais s'attendre surtout à des perturbations au sol. Ce dimanche après midi, le site Hop! ne met pas en garde les voyageurs mais le syndicat CFDT appelle les salariés de la compagnie à des débrayages ce lundi, "Pour la préservation de leurs emplois". Les personnels au sol des sites de Hop! de Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Morlaix, Nantes et Rungis sont concernés, de 10H00 à 12H00 et de 14H00 à 16H00.

Pour revenir à l'équilibre, la compagnie prévoit en effet de supprimer 120 postes les services supports administratifs, en plus des 126 postes déjà annoncés sur les escales de Lyon et Nantes. Pour mémoire, la compagnie - née de la fusion de Ragional, Airlinair et Brit Air - compte près de 3000 salariés, dont 460 dans les services supports. Si les salariés des escales de Lyon et Nantes devraient être reclassés (au sein d’Air France), la nouvelle liste de 120 postes se répartit sans reclassement sur l’ensemble des sites : 30 postes à Montreuil, 25 à Rungis, 23 à Morlaix, 27 à Nantes, 8 à Paris-Orly, 5 à Paris-CDG et 2 à Lyon).

En appelant à la grève, la CFDT pose de bonnes questions sur l'avenir de la compagnie : "Entre 2013 et 2017, l’offre commerciale a diminué de 25% et les charges avions ont reculé de 21% sur la même période. La restructuration du réseau, qui ressemble désormais à une peau de chagrin, a été opérée mais est percutée par la LGV Paris-Bordeaux et le TGV Bretagne. Les fermetures de certaines lignes ont laissé le tarmac grand ouvert à EasyJet et Volotea, qui n’en espéraient pas tant ! Cette attrition déstabilise les résultats de Hop!"

La CFDT s'inquiète des accords pilotes signés avec le SNPL, qui bloquent le développement de la compagnie via ses avions, qui ne doivent pas dépasser 110 sièges. De même le syndicat s'interroge sur la répartition des parts de marché entre Hop! et Transavia. Enfin les départs des pilotes de Hop! vers Air France ont accentué les difficultés et multiplié les annulations de vols ces derniers mois.