Dimo Software titille l’intelligence émotionnelle

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Doit-on opposer les intelligences, fussent-elles artificielles, pour en créer de nouvelles ? Le digital change profondément les codes du management d'entreprise. Tout va bien plus vite, les modes de communication évoluent, la concurrence se mondialise. Malgré ce contexte instable et volatile, le dirigeant doit continuer de prendre les bonnes décisions, souvent dans des délais plus courts.

Face à cet état des lieux, Dimo Software veut mettre en avant l’intelligence émotionnelle que certains, dans les années 70, appelaient l’intelligence de « bon sens », devenue le feeling management dans les années 70. Exit l’analytique pour laisser l’homme prendre le pas sur son ressenti et par là même, l’aider dans les décisions complexes qu’il doit prendre pour l’entreprise.

Chez Dimo Software, ce sont ces nouvelles, et différentes, approches qui seront abordées au Forum 2018, à Nantes comme à Lyon. Yves le Bihan sera à Nantes le 15 mars 2018 et le Dr Christophe Haag interviendra pour sa part le 20 mars 2018 à Lyon.

Pour expliquer ces choix, Dimo Software a retracé l’historique de l’intelligence émotionnelle dans un document que nous vous présentons ci-dessous.

« Définie dans les années 1990 par le psychologue américain David Goleman, l'intelligence émotionnelle a fait depuis l'objet de nombreuses recherches scientifiques qui en ont établi l'intérêt. En France, des spécialistes ont spécifiquement travaillé sur les apports de l'intelligence émotionnelle pour les managers. En résumé, faire appel à son intelligence émotionnelle consiste à écouter ses émotions, à les comprendre et à en tirer parti dans ses décisions. L'intuition est en quelque sorte une forme d'intelligence émotionnelle. Celle-ci va plus loin parce que l'on y ajoute également une prise de conscience et la volonté d'expliquer et d'entraîner l'adhésion en faisant preuve d'empathie. « L'émotion est un panneau signalétique, c'est ensuite au manager de faire appel à son intelligence émotionnelle pour définir des priorités, emprunter une autoroute émotionnelle ou alors changer de voie, obtenir l'adhésion de ses équipes », résume Christophe Haag, docteur en sciences du comportement et professeur à l'EM Lyon Business School.

Avec la scientifique Lisa Bellinghausen, Christophe Haag a créé le premier test au monde de QE (quotient émotionnel), destiné à évaluer l'intelligence émotionnelle des managers. Le QE Pro est le fruit de deux années de travail menées par les deux scientifiques avec des chefs d'entreprise et le soutien du groupe Adecco. « C'est un test spécifique aux dirigeants managers parce que l'intelligence émotionnelle se développe aussi au contact d'un contexte et d'expériences managériales », explique Christophe Haag.

Connaître son QE à un moment donné permet de détecter ses points forts et ses points faibles. À la différence de l'intelligence analytique qui évolue peu après la fin de ses études, l'intelligence émotionnelle est comme un muscle qui doit se travailler. « Le cerveau émotionnellement intelligent est plastique et il est possible de le travailler par des exercices mais aussi par des pratiques simples à adopter dans sa vie quotidienne », poursuit Christophe Haag, qui ne manquera pas d'énumérer ces bonnes conduites lors de son intervention à Lyon.

En matière de leadership, plus que jamais c'est l'intelligence émotionnelle qui fait la différence. « Les marqueurs de la révolution digitale rendent l'environnement instable, volatil, complexe : si le dirigeant ne fait pas appel à son intelligence du cœur, il aura du mal à saisir les signaux faibles, à appréhender les situations, à évaluer les risques et à prendre les bonnes décisions », analyse Yves Le Bihan. Créateur du modèle du Leader Positif© en France, conférencier et chercheur associé de la chaire ESSEC du changement, il reste convaincu que « tout entrepreneur ou dirigeant devrait travailler et muscler son intelligence émotionnelle ».

A Nantes, il présentera « des techniques simples pour améliorer cette intelligence du cœur ». Ainsi, des managers qui avaient tendance à refouler leurs émotions au point de vivre des situations inconfortables de stress permanent, ont réussi à mieux s'accomplir professionnellement pour leur bien-être et celui de leur entourage professionnel et personnel. « Pour y parvenir, cela réclame de la discipline, une posture de lâcher prise pour accéder à de nouvelles ressources longtemps occultées, de changer aussi le logiciel de leadership », ajoute Yves Le Bihan.

Ce qui est certain aussi, c'est le bénéfice qu'en tirent ceux qui font appel à leur intelligence émotionnelle pour manager. Un excellent moyen d'éviter le burn out, de mieux vivre psychologiquement et physiquement, d'être en meilleur accord avec son entourage personnel et professionnel mais aussi de retenir les talents au sein de son entreprise. Les millenials notamment, plutôt réfractaires au management autoritaire, s'accordent mieux avec des managers utilisant leur intelligence émotionnelle ».