Les grèves se font sentir dans les hôtels

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Depuis le début de l'année, les hôteliers français affichaient une bonne dynamique mais les grèves - lancées en avril - mettent un coup d'arrêt à leurs activités. Les établissements ont enregistré de nombreuses annulations ou des reports liés aux différents épisodes de grève, notamment pour des groupes en séminaires, et observé un ralentissement net sur la première quinzaine d'avril.

Les hôtels français ont bien commencé l'année affichant en particulier un taux d’occupation en hausse de plus de 2 points par rapport au premier trimestre 2017. Mais cette bonne dynamique vient être perturbée par les différentes grèves d'Air France et la SNCF.

MKG Consulting explique : "Un ralentissement est clairement observé sur la première quinzaine d’avril. Hormis, le lundi de Pâques qui est comparé à un lundi non férié (en 2017, le lundi de Pâques a eu lieu le 16 avril), les plus fortes baisses de taux d’occupation correspondent aux jours de grève ce qui montre que les clients se sont adaptés à la grève perlée en décalant ou annulant leurs déplacements. Cette tendance est d’autant plus marquée sur la province".

L’hôtellerie parisienne, de son côté, surfe sur un excellent début d’exercice 2018 et attire toujours une clientèle internationale moins à même d’annuler son voyage à la dernière minute. De plus la capitale profite dans une moindre mesure du décalage des vacances scolaires de la zone C.

Pour analyser uniquement l’impact des grèves sur l’activité hôtelière et éviter le double effet entraîné par le décalage des vacances scolaires constaté sur chacune des 3 zones, le cabinet a ajusté les chiffres.

Ainsi, en Île-de-France, sur les 17 premiers jours du mois d’avril, la fréquentation progresse de 5,0 points (+6,0 points en dehors des jours de grève et +3,4 points pour les jours de grève).

En province, la dynamique est différente. Les hôteliers enregistrent des pertes importantes de fréquentation. Elles sont plus prononcées à l’occasion des jours de grève. En dehors des mouvement sociaux, à l’exception de Marseille, tous les marchés affichent également un net ralentissement.

MKG Consulting ajoute : "Au début du quatrième épisode de grève (6 jours de grève ont déjà eu lieu sur un total annoncé de 36 jours), un premier bilan montre clairement le ralentissement de l’activité hôtelière. Si les différents territoires ne sont pas affectés dans la même mesure, le report voire l’annulation des déplacements des citoyens français affectent grandement l’hôtellerie française".

Ainsi, le mois d’avril devrait se terminer avec une fréquentation en net recul en Province, en revanche, l’hôtellerie francilienne devrait tout de même afficher une fréquentation en progression par rapport à l’an dernier mais en recul par rapport à l’excellent début d’année 2018.