Notes de frais, les Français sont-ils champions ?

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C'est un sujet qui interroge toujours les acheteurs ou les travel managers. La note de frais, son usage et les habitude de ceux qui les font enrichissent des études régulières qui permettent d'en percevoir les évolutions et les tendances. wity.fr, le cabinet global (expertise-comptable, droit et stratégie)100% digital, dévoile les résultats d'un sondage national effectué sur plus de 10.100 personnes.

Comment les Français gèrent-ils leurs notes de frais ?. Trois chiffres pourraient résumer l'étude : 85% des femmes et 91% des hommes font des notes de frais, 48% des Français ignorent le montant global de leurs frais mensuels et 26% ont moins de 50€ par mois mais 24% dépassent les 400€

Au-delà, les résultats sont parfois édifiants. Wity.fr affirme que seulement 7% des Français connaissent l'ensemble des frais pouvant être remboursés. Côté notes de restaurant, seuls 19% connaissent toutes les pièces à fournir. 17% des Français ont déjà eu une note de frais refusée par l'employeur. Sans surprise, 30% tentent d'avoir le plus possible de notes de frais : plus de 60% gonflent les frais de déplacement, 50% de repas et 43% d'hébergement

Les hommes seraient plus plus nombreux (91%) que les femmes (85%) à bénéficier des notes de frais. Un constat logique lorsque l'on sait que plus de 66 % des déplacements professionnels sont majoritairement masculins. A la question "Dans le cadre de votre travail, avez-vous des notes de frais ?", la réponse est affirmative pour 88% des répondants.

Si 48% des personnes interrogées avouent ne pas connaître le total mensuel de leurs notes de frais, dans le détail les femmes sont 53% dans ce cas contre 44% des hommes. Une étude anglaise, réalisée en 2010 confirmait que la nature de la note de frais pouvait être sérieuse ou loufoque. Wity le confirme. D'autant que les Français sont loin d'être au point sur les frais "remboursables". Des frais pour tout... et n'importe quoi ! 7% des personnes interrogées donnent l'ensemble des réponses correctes, à savoir : les frais de déplacement (71%), d'hébergement (51%), de repas (65%), de télétravail (7%), de matériels et d'équipements (24%) ainsi que des frais divers (36%). Certaines personnes vont même jusqu'à croire à tort que des frais d'habillement (7%), de notaires (2%) ou de santé (12%) peuvent être remboursés par leur employeur.

Pour ce qui des méthodes de remboursement, les employeurs plébiscitent à plus de 94% le remboursement des frais réellement engagés et très peu utilisent des forfaits (5%) ou des déductions supplémentaires (1%). Côté restaurants, les salariés français ne savent pas exactement les pièces à fournir pour être remboursés. Ainsi, dans le cas d'une note de restaurant, il est normalement obligatoire (au-delà de 150 euros) de fournir la note (92% de bonnes réponses), le motif de l'invitation (19% de réponses exactes) et le nom des personnes invitées (43%).

Enfin, Autre constat, la plupart des travailleurs Français ne semblent pas chercher à tricher avec l'administration puisqu'ils sont 70% à déclarer ne pas essayer d'avoir le plus de frais professionnels possible. Néanmoins, pour les 30 % qui restent, il est normal de gonfler les frais de déplacement (60%), de repas (50%) et d'hébergement (43%).

Mais la triche reste dans l'esprit de tous. Plus de 66% des personnes interrogées considèrent que beaucoup de Français tentent de tricher le plus possible sur leurs frais professionnels. Les femmes sont même 79% à le penser alors que les hommes ne sont que 53%.