Quels transports en 2030 ? Fin des Assises de la Mobilité

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Les Assises de la Mobilité lancées en septembre se terminent ce mercredi 13 décembre. Destinées à préparer une programmation des grands projets, elles dessinent les transports des voyageurs d'affaires d'ici 10 ans. La ministre des transports Elisabeth Borne esquisse des pistes dans une interview exclusive de La Croix.

Il y a du pain sur la planche d'Elisabeth Borne, ministre des transports, qui consulte tous azimuts et attend en janvier le rapport de Jean-Cyril Spinetta sur la SNCF et tiendra en début d'année des Assises du transport aérien. Les Assises de la Mobilité qui se terminent ce mercredi balaient globalement tous ces sujets et essaient de donner une perspective à long terme des déplacements, y compris professionnels. Le projet de loi de programmation des infrastructures, attendu en février, doit se nourrir de leurs conclusions, si bien que l'interview exclusive donnée par la Ministre au journal La Croix permet d'avoir quelques idées sur ses inspirations. Elisabeth Borne annonce notamment un plan de désenclavement routier sur 10 ans, la création d’autorités organisatrices de transport sur tous les territoires et une priorité aux nœuds ferroviaires autour des métropoles. Extraits

Infrastructures routières :
"un plan sur dix ans pour achever le désenclavement de la France, grâce à une remise à niveau du réseau routier national. (...) Les Français attendent des contournements de bourgs et villages et le traitement des points noirs en termes de sécurité. Cela représente une centaine d’opérations essentielles, trop longtemps repoussées de contrats de plan en contrats de plan".
Quel financement ? "Sans refaire l’écotaxe, faire contribuer les poids lourds, notamment ceux qui sont en transit en France, est clairement une piste de réflexion".

Des autorités organisatrices de transport
"Dans près de 80 % du territoire où personne n’est responsable de proposer des services de transport aux habitants. Ce sont de véritables zones blanches de la mobilité. (...) Dans la loi que je porterai, il y aura l’objectif que 100 % du territoire soit couvert par une autorité organisatrice. Le dispositif doit être défini avec les communautés de communes et les régions. (...) Mettre en place un plan de covoiturage ou disposer d’une offre de transport à la demande ne supposent pas beaucoup d’investissement mais des ressources d’ingénierie dont les petites communes ne disposent pas toujours.

Le ferroviaire
"Les citoyens ne nous demandent pas en priorité des TGV ou des autoroutes, mais des solutions pragmatiques pour leurs trajets de tous les jours".
A propos du TGV : "Il faut repenser son modèle économique alors que 70 % des dessertes sont déficitaires. (...) on ne peut pas à la fois vouloir des TGV qui vont partout et tout le temps, des petits prix et laisser croire que l’augmentation des péages réglera les problèmes… En même temps, il ne s’agit pas de revenir en arrière en supprimant la desserte de villes moyennes car les collectivités locales ont souvent cofinancé les lignes en échange de cette promesse..Il faut attendre le rapport de J-C Spinetta pour en savoir plus.