Sûreté des événements : les acteurs du MICE ne veulent pas payer la facture seuls

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Le Ministre de l’Intérieur souhaite que le coût des forces de l'ordre déployées pour sécuriser les abords des événements soit désormais exclusivement à la charge des organisateurs. Les professionnels du secteur s'opposent à cette directive. UNIMEV compte saisir le Conseil d’État pour faire annuler la requête publiée en mai dernier.

UNIMEV engage un recours pour contester la légalité de la circulaire du Ministre de l’Intérieur du 15 mai 2018. Ce texte prévoit que les organisateurs MICE prennent en charge le coût des forces de police et de gendarmerie mobilisées pour assurer la sécurité sur la voie publique lors des événements. Festivals, manifestations culturelles, salons, foires... tous les événements sans distinction - à l’exclusion des événements sportifs qui ont fait l’objet d’une circulaire spécifique au mois de mars dernier - sont concernés.
 
Comme plusieurs acteurs du monde culturel, UNIMEV s'oppose à cette directive. L'organisation professionnelle qui représente les organisateurs d’événements professionnels, scientifiques et commerciaux (salons, congrès, foires, événements d’entreprise et d’institution, etc.), exprime "ses vives inquiétudes et constate que l’instruction du Ministre ne respecte pas le cadre légal et réglementaire qui pose les grands principes de partage du coût des forces de l’ordre mobilisées à l’occasion d’un événement".
 
UNIMEV demande donc que le Ministre retire son instruction et "pérennise, en la clarifiant, la réglementation qui déterminait, jusqu’au 15 mai 2018, la répartition du coût des dispositifs mis en place entre l’État et les organisateurs". Elle propose que cela passe par une "actualisation de la convention cadre signée en 2003 entre UNIMEV et le Ministère de l’Intérieur".
 
L'organisation rappelle aussi dans son communiqué que "ses adhérents engagent déjà, depuis 2015, des moyens additionnels considérables pour assurer la sûreté des événements qu’ils accueillent ou organisent (surveillance des sites, accréditation des participants, inspection des personnes...)".
 
L’association Lévénement, membre d’UNIMEV, qui fédère 70 agences de communication événementielle s’associe à cette action.