Mobilité : les voyageurs d’affaires bénéficieront-ils de l’effet JO 2024 ?

4651

Alors que l’échéance des Jeux Olympiques de Paris 2024 approche, les acteurs de la mobilité sont unanimes : il y aura un avant et après JO. Gestion des flux, des bagages et amélioration du parcours voyageur, les défis sont nombreux et tous misent sur l’innovation pour réussir à relever ce défi, dont pourront profiter les voyageurs d’affaires sur le long terme. 

Temps d’attente aux frontières allongé, bagages perdus ou endommagés, grèves…Les voyageurs ayant pris l’avion ces derniers mois ont parfois dû faire preuve de patience et de sang froid dans les aéroports français. Si la sonnette d’alarme a déjà été tirée par plusieurs associations professionnelles, cette fois-ci, les gestionnaires aéroportuaires n’ont plus le droit à l’erreur et doivent faire mieux.

> A lire aussi : Edward Arkwright (ADP) : « Nous souhaitons créer des lieux d’intermodalité »

A moins d’un an du début des Jeux Olympiques de Paris, le groupe ADP a dévoilé son « plan d’attaque » pour faire face aux flux de voyageurs et de bagages volumineux qui transiteront entre juillet à août 2024. Le groupe mise sur la technologie, l’intermodalité, l’accessibilité et la décarbonation. Une feuille de route à horizon 2024 qui s’inscrit dans une stratégie sur le long terme, comme nous l’avait expliqué le directeur général exécutif, Edward Arkwright. Selon lui, il y aura effectivement un avant et un après JO : « Toutes ces expérimentations vont nous permettre d’accélérer l’industrialisation et être déployées sur l’ensemble de nos infrastructures ». Le dirigeant parle, entre autres, du scanner pour bagage 3D à l’aéroport d’Orly, du déploiement des sas PARAFE ou bien encore du pre-Boarding. Concernant le contrôle aux frontières, il assure que outre l’augmentation du nombre de sas PARAFE, la police sera renforcée et une évolution de la législation entrera bientôt en vigueur, favorable à limiter le temps d’attente.

Innover tout en décarbonant l’industrie

En parallèle, le but est de répondre aux objectifs en matière de décarbonation. Pour y parvenir,  le groupe expérimente plusieurs nouvelles mobilités, comme le taxi volant Volocopter, qui viendront renforcer l’offre de transport décarboné au départ et vers les aéroports. Ces engins à décollage et atterrissage verticaux permettront de traverser la métropole en quelques minutes seulement, contre plusieurs dizaines de minutes en transports en commun ou en voiture et fonctionneront principalement à l’électricité. La connectivité intermodale sera également l’un des sujets phares avec  l’augmentation des capacités des TGV au départ et vers CDG (+50%), le Roissy-Picardie, le CDG Express, l’extension de la ligne 14 vers Orly et la ligne de métro 18. 

Améliorer les transports terrestres et développer ceux sur les eaux

Côté transport terrestre, le groupe RATP travaillent sur la maintenance de ces trains afin d’assurer leur bon fonctionnement et leur ponctualité. Le groupe mise également sur la multiplication des panneaux d’information, la récolte de data et l’accessibilité des transports pour améliorer l’expérience voyageur. En février dernier, le ministre délégué chargé des transports, Clément Beaune, a annoncé le lancement de travaux sur la mise en place d’un billet unique dans les transports à l’échelle nationale. Un billet qui pourra être déployé sur tout le territoire et qui facilitera les voyages.

> A lire aussi : Transports : et si l’innovation de rupture n’était pas qu’une question de technologie ?

Sur les eaux, notamment la Seine, les bateaux à propulsion électrique transporteront leurs premiers voyageurs. C’est le cas de la jeune pousse NepTech qui souhaite démocratiser la mobilité sur les voies fluviales et maritimes avec des navires pouvant transporter jusqu’à 200 personnes. La startup a remporté un appel à projet pour la mobilité et mettre à disposition ces navires pour la cérémonie d’ouverture et compte bien pérenniser leur utilisation.

> A lire aussi : VivaTech : les annonces de la SNCF qu’il faut retenir

Sur les rails français, le TGV M arrivera finalement en 2025 et non pas en 2024, comme ce qui avait été annoncé. En gare, le groupe a dévoilé sur VivaTech la nouvelle interface de ses panneaux d’affichage en gare. Baptisé LIVE, ce projet est présenté par le groupe comme une innovation majeure pour améliorer l’expérience voyageurs et remplaçant 3 outils existants. Selon la SNCF, ils seront «plus claires, modernes et surtout homogènes sur l’ensemble du territoire.» Le déploiement de ces nouveaux panneaux sera progressif dans l’objectif de remplacer les anciens partout en France d’ici les JO 2024. Autant d’innovations et d’améliorations dont profiteront les voyageurs d’affaires au quotidien dès la fin de l’événement, à condition que le calendrier soit respecter.