Les entreprises vont-elles passer à la caisse pour limiter la hausse du Navigo en 2024 ?

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Une hausse des tarifs dans les transports en commun parisiens est désormais inévitable en 2024. Afin d’éviter une nouvelle flambée du prix du Pass Navigo, Valérie Pécresse souhaite augmenter le versement mobilité des entreprises. 

Quelques mois seulement après une augmentation de 12% en 2023, le prix du Pass Navigo devrait de nouveau augmenter en 2024. A moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris, la question du financement de cette augmentation se pose pour l’Exécutif et la région Ile-de-France. Pour rappel, Ile-de-France Mobilités estime ces besoins à 800 millions d’euros en 2024 et à 2,7 milliards d’euros en 2031 afin de réussir à financer les nouvelles lignes et prolongements. Invitée au micro de France Bleu en début de semaine, Valérie Pécresse, Présidente de la région IDF et d’IDFM, confirmait qu’une augmentation aura bien lieu mais qu’elle ne sera pas aussi conséquente que celle appliquée au début de l’année 2023. Elle dit préférer ne pas « ouvrir de nouvelles lignes » plutôt que d’appliquer de nouvelles « augmentations abracadabrantesques ». 

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Mais cette fois-ci hors de question que les usagers soient les seuls à devoir passer à la caisse. La présidente souhaite en effet que les entreprises augmentent considérablement leur versement mobilité, une contribution patronale, versée par toutes les entreprises qui emploient au moins 11 salariés. Cette mesure devrait être votée en décembre prochain mais, selon nos confrères des Echos, Bercy refuse d’inscrire cette option dans le prochain projet de loi de Finances. Un levier pourtant très puissant puisque ce prélèvement a rapporté 5,3 milliards d’euros à IDFM en 2022, soit la moitié de ses recettes. L’organisation devrait être fixée lors de la tenue de son prochain conseil d’administration, le 26 septembre prochain. La région menace d’ores et déjà de ne pas ouvrir les lignes du Grand Paris Express selon le calendrier prévu si elle n’a pas les moyens d’engager des dépenses de pré-exploitation prévues à partir de 2024.