GBTA se positionne sur le certificat sanitaire européen

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© Romain TALON

L'avis que GBTA vient de publier à propos du certificat sanitaire de l'UE dit en creux les enjeux, les difficultés mais aussi les espoirs que peut susciter le sésame européen.

Quand on représente les professionnels du voyage d'affaires comme la Global business travel Association (GBTA) on ne peut que se féliciter de la perspective d'un certificat sanitaire européen telle que le propose la Commission européenne (avant une éventuelle approbation par le Parlement de Strasbourg en juin prochain).

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Cependant, l'association rappelle qu'un tel certificat n'est qu'un pré-requis. Que son efficacité et sa contribution - potentiellement déterminante - à la reprise du voyage en général et du business travel en particulier, au sein de l'UE, dépend pour beaucoup de la façon dont les Etats membres vont s'en emparer.

En l'espèce, il est nécessaire que son déploiement s'accompagne "d'un élan politique fort et d'une action décisive". Concrètement, que le certificat - comprenant données de vaccination, de tests et de présence d'anticorps - établisse un cadre européen et qu'il soit interopérable, c'est nécessaire, mais ce n'est pas suffisant.

"L'objectif final, considère GBTA, doit être que les Etats membre acceptent les certificat comme une preuve suffisante pour lever leurs restrictions de voyage, telles que la quarantaine (ou encore) une exemption des exigences de test pour les personnes vaccinées." Dans le même ordre d'idée, ce certificat devrait aussi offrir l'occasion pour les Etats membres d'harmoniser leurs exigences en matière de tests et d'inclure des tests rapides fiables, notamment l'antigène.

L'Europe et au-delà

Mais GBTA vise plus loin : ce certificat devrait être aussi une base de départ pour un élargissement de la liberté de circulation en dehors de l'UE. Pour l'association, cette perspective doit se traduire par trois grandes actions :

  • L'UE doit entamer dès que possible des discussions bilatérales avec d'autres gouvernements prioritaires sélectionnés, au premier rang desquels le Royaume-Uni, puis les pays du G-7. Au global la reconnaissance des certificats de pays tiers devrait se faire sur la base de la réciprocité.
  • Pour que ce type de reconnaissances mutuelles advienne, il faut que l'interopérabilité du certificat européen avec ceux, notamment de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), soit envisagée dès le départ.
  • La reconnaissance des certificats tiers doit être flexible et évolutive : en fonction de la situation épidémiologique dans les pays tiers, il  faudra identifier les opportunités de réouverture des voyages pour les citoyens des pays où l'incidence des infections au COVID-19 a été réduite par une vaccination généralisée.