Exclusif : Thibault Barat quitte l’AFTM

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C'est une nouvelle aventure que veut désormais engager Thibault Barat, l'actuel délégué général de l'AFTM, qui quittera son poste à la fin de l'été. Pour ce spécialiste de la communication et des partenariats, les années associatives lui auront permis de découvrir l'univers du business travel.

Personne ne pourra nier que sans Thibault Barat, l'AFTM n'en serait pas là où elle est aujourd'hui. Outre le suivi des adhérents, il a développé les partenariats avec les entreprises du voyage d'affaires pour donner du souffle financier à l'ensemble. Certes, comme le rappelait le Président Michel Dieleman dans son discours de la dernière assemblée générale, "Sans les sponsors nous ne pourrions pas mener à bien le quotidien associatif". Et c'est là que la maîtrise relationnelle joue pleinement son rôle. Un sujet que domine parfaitement le délégué général.

On doit à Thibault Barat d'avoir su tisser des liens soutenus avec les fournisseurs au risque parfois de transformer la vision associative en entreprise para commerciale. Un reproche mille fois entendus, même chez les sponsors, qu'il a su balayer au profit de contenus plus génériques, plus orientés acheteurs.

Le départ de Thibault Barat va poser plusieurs problèmes. Si, à l'évidence, nul n'est irremplaçable, il faut cependant penser à l'avenir. Pour l'heure, Michel Dieleman réfléchit avec le conseil d'administration à l'organisation future. Autre difficulté, établir un nouveau relationnel entre la vision politique et le poids des financiers. Thibault assurait ce lien commercial et associatif avec brio. Bien évidemment l'intelligence conduirait l'association à collaborer avec lui… Mais un autre danger se pointe. Le mariage commercial et associatif conduirait l'AFTM à naviguer entre deux eaux. Jamais très bon. Il faudra une redéfinition nouvelle et claire des missions et des coûts.

Enfin, le futur bureau exécutif élargi aura-t-il conscience du besoin de séparer l'opérationnel du politique ? Beaucoup reprochaient au couple Dieleman/Barat de décider seul. Une ânerie au vu des résultats obtenus et du faible nombre d'administrateurs qui participent à la vie de l'association.

L'AFTM devra poursuivre son dynamisme par un circuit court de décision qui s'appuiera plus sur un Directeur général opérationnel et une structure politique active. C'est un enjeu majeur.