La dénonciation obligatoire redresse les comportements avec les voitures de fonction

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Depuis un peu plus d'un an, les patrons doivent indiquer sous peine d'amende - salée, 3750€ - les coordonnées d'un conducteur pris en excès de vitesse. La loi a eu l'effet escompté, semble t-il : beaucoup moins de véhicules de fonction sont désormais flashés.

La Sécurité routière note "une baisse notable des infractions routières commises au volant de véhicules professionnels", selon l'enquête publiée par Le Parisien qui rapporte que qu'en 2017, près de 3,2 millions de PV ont été envoyés à des entreprises après une infraction flashée de l'un de leurs véhicules de fonction. Cela peut sembler beaucoup, mais c'est en fait une baisse de 9,4% du nombre de contraventions par rapport à 2016. Et en décembre 2017, 83 % des représentants légaux des entreprises verbalisées ont fourni le nom des contrevenants comme la loi les y oblige, contre seulement 26 % l'année précédente.

La procédure est désagréable mais de fait, elle est efficace : "On n'imaginait pas obtenir de tels résultats en un an", reconnait le délégué interministériel à la Sécurité routière Emmanuel Barbe auprès du Parisien. "Les entreprises ont bien fait comprendre à leurs salariés qu'ils seraient désormais tenus responsables de leurs actes, ce qui a poussé les conducteurs à être plus attentifs.". Le quotidien rappelle que 463 personnes meurent chaque année en conduisant un véhicule d'entreprise. Il s'agit de la première cause de mortalité au travail.