Hôtellerie : la politique d’annulation plus stricte représente 4% de frais supplémentaires

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Plusieurs groupes hôteliers ont revu leurs conditions d'annulation pour les rendre plus strictes en 2017. Un an après ces changements, HRS a analysé le comportement de réservation de ses clients. Il estime que le durcissement de la réglementation des hôtels représente près de 4% de coûts supplémentaires pour les entreprises.

De nombreuses chaînes hôtelières – à l'exemple de Hyatt - ont revu leur politique d’annulation l'année dernière. Mais ces règles plus strictes n'ont pas fait changer le comportement de réservation des voyageurs des grandes entreprises mondiales. Selon une analyse menée par HRS, le nombre relatif d’annulation a même augmenté de presque 1%. Et, les coûts additionnels associés sont importants pour les sociétés. En effet, le durcissement des conditions a généré une hausse des dépenses hôtelières moyenne de 3,8%.

En conséquence, les sociétés qui négocient leur programme hôtel pour l’année 2019 privilégient les conditions d’annulation flexibles. En effet, aussi bien pour les voyageurs d'affaires que les Travel Managers, la flexibilité est invoquée dans de nombreuses études comme l’un des éléments indispensables pour tous déplacements professionnels. Les entreprises recherchent ainsi à minimiser la "frénésie" à l’annulation et autres frais additionnels qui font augmenter le budget hôtel.

Pour cette recherche, HRS a analysé le comportement de réservation de ses clients les plus importants à travers le monde. La plate-forme a passé en revue les annulations de ce même groupe d’entreprises en septembre 2017, en leur prédisant des coûts supplémentaires de plusieurs millions depuis que les grandes chaînes hôtelières ont décidé de prélever des pénalités de frais d’annulation dès 48 heures avant le départ au lieu des 24 heures habituelles. Sur une étude menée auprès de 100 travel managers, un tiers disaient vouloir négocier des conditions spéciales appropriées pour éviter ces frais. "Les frais hôteliers urbains représentent un vrai problème pour le programme hôtel des entreprises américaines".

HRS ajoute "Le New York Times a mis la lumière sur une nouvelle tendance de frais hôteliers impactant majoritairement les entreprises du Nord de l’Amérique. Le nombre d’hôtels au sein des centres financiers des États-Unis facturant des frais hôteliers - généralement de 20$ à 40$ par nuit – a augmenté de 2 à 8% au cours de l’année dernière, selon une nouvelle étude menée par la New York University School of Professional Studies Jonathan M. Tisch Center for Hospitality and Tourism. En 2018, 110 millions de dollars de recettes supplémentaires sont attendues grâce à ces "frais hôteliers urbains", dont un nombre important serait supporté par les voyageurs d’affaires qui restent habituellement au sein de ces établissements. Dans le top cinq des destinations d’affaires des États-Unis, 280 hôtels au total facturent des frais hôteliers et ce nombre pourrait augmenter en 2019 selon le projet d’étude de l’Université de New York".

Le développement de tous ces frais collectés par les hôtels des États-Unis a subi une augmentation drastique cette année comme l’a soulevé l’étude de l’Université de New York. Entre 2014 et 2017, le montant total de ces frais est passé de 2.35 milliards de dollars à 2.7 milliards de dollars, atteignant une croissance moyenne d’environ 4% par an. En 2018, NYU projects U.S. hotels bénéficiera d’une hausse de 2.93 milliards de dollars de frais, représentant 8.5% supplémentaires par rapport à l’année dernière.

"Les entreprises qui externalisent la négociation de leur tarifs hôteliers, gardent une longueur d’avance sur ce type de tendance et parviennent à minimiser l’impact financier de ces frais", assure HRS.

Marco D’llario, Vice President Sourcing chez HRS ajoute "En cette période de sourcing hôtelier, les annulations flexibles et les assurances annulation sont un plus pour les voyageurs d’affaires et pour les acheteurs. La politique d’annulation plus rigoureuse coûte au programme hôtelier des entreprises jusqu’à 4%, rendant les conditions de flexibilité encore plus pertinentes".