In extenso/Deloitte : les étrangers reviennent dans les hôtels parisiens

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Le secteur hôtelier français a tiré son épingle du jeu au mois de juin 2017. Il a enregistré de bons taux de fréquentation, notamment liés au retour des touristes étrangers à Paris. Toutefois, des différences sont observées selon les territoires, en raison des effets de comparaison défavorables de la Coupe d’Europe de Football.

Le secteur hôtelier parisien a bénéficié au mois de juin 2017 du retour des touristes dans la capitale, et plus particulièrement des étrangers. Les taux d’occupation sont en hausse. Le baromètre In extenso/Deloitte explique "Les niveaux de fréquentation sont très satisfaisants, allant de 75% sur le segment Luxe à 88% sur le marché Milieu de gamme. Il est important de souligner que, l’année dernière, et outre le risque sécuritaire qui pesait fortement sur la capitale, l’hôtellerie avait subi les inondations, les grèves et le décalage du Ramadan. De nombreuses manifestations ce mois-ci dont la 52ème édition du salon du Bourget ont dynamisé l’activité touristique en Île-de- France. Le bilan du premier semestre 2017 ne peut donc être que positif pour le secteur".

Les RevPAR ont grimpé sur l’ensemble des catégories allant de 4% sur la catégorie Luxe et Palaces jusqu’à 11% sur le segment Haut de gamme. Toutefois, l’hôtellerie parisienne n'a pas encore totalement retrouvé ses niveaux de performances observés au premier semestre 2013 et 2014. Les taux de fréquentation sont en retrait avec des écarts allant de -1pts à -12pts selon les catégories. Même constat avec les Recettes Moyennes par Chambre Louée, les variations vont de -5€ à -12€ sur les catégories Économique à Haut de gamme, et sont plus prononcées encore sur l’hôtellerie de Luxe, 593€ HT en 2017 contre 656€ en 2014 et 677€ en 2013.

En juin, l’hôtellerie en Régions enregistre des performances en retrait, excepté sur le segment Luxe, +7% de RevPAR. Toutefois, ce secteur souffre des effets de comparaison défavorables de la Coupe d’Europe de Football. Les villes hôtes de l’Euro 2016, comme Lille, Lyon, Saint-Étienne ou Toulouse sont les plus pénalisées. Elles présentent un net repli de leur prix moyen. Le rapport précise "cependant, relativisons les résultats, puisque comparé à l’année 2015, les niveaux de performances au premier semestre 2017 (données cumulées) restent au-dessus sur la majorité des villes hôtes et des catégories. Certaines d’entre elles marquent la surprise ; l’hôtellerie Haut de gamme et Luxe à Lille affiche un RevPAR en hausse de 31%, pareillement à Saint-Étienne sur le marché Milieu de gamme, inscrivant un RevPAR de 43 € HT à fin juin 2017 contre 36 € en 2015".

En comparaison annuelle, la Côte d’Azur est toujours à la peine. Les RevPAR sont en retrait au mois de juin et au premier semestre 2017 sur l’ensemble des catégories comparées à l’année 2016. Toutefois, si on regarde par rapport au premier semestre 2014, les catégories supérieures (Milieu de gamme à Luxe) affichent des RevPAR en progression. Le segment de Luxe présente un RevPAR de 247€ HT en 2017 contre 216€ au premier semestre 2014 et 223€ en 2015.

Par contre, la gamme Super-économique/Économique enregistre un repli des chiffres d’affaires hébergement en 2014, suite à la hausse de la TVA et une conjoncture économique qui a pesé sur la fréquentation. Le baromètre ajoute "De plus, elle reste pénalisée par une conjoncture économique française fragile. Les clientèles d’affaires continuent à réduire leurs déplacements et à serrer les budgets hôtels, le tout dans un contexte de concurrence exacerbée avec des modes d’hébergement alternatifs".