Indisponibilité des avions et défaillances des compagnies seront les facteurs qui vont impacter sérieusement le prix des billets d’avion sur cette fin d’année.
Le Boeing 737 MAX reste cloué au sol et ne devrait pas être recertifié avant la mi-janvier sous réserve que tout se passe bien… Or c’est près de 500 avions qui ne pourront pas transporter les passagers sur les routes prévues de par le monde.
Une goutte d’eau ?
Pas réellement, car malheureusement, le problème se duplique avec la motorisation des Airbus et de Boeings qui condamnent certains opérateurs à tout simplement clouer leur flotte au sol. Air Austral a eu ses 787 flambant neuf inopérants et Swiss vient de parquer ses A220 suite à une cascade de défaillance des moteurs en plein vol. Même les réacteur Leap qui équipent la famille « Neo » et « Max » ont rencontré des problèmes sérieux. Quant aux propulseurs du nouveau 777, ils ont tout simplement été retournés à l’usine décalant ainsi le programme d’une année supplémentaire. Dernier appareil frappé par des problèmes de motorisation : l’A380. Air France en a fait les frais et sans le sang froid de l’équipage, le vol aurait pu se terminer d’une façon beaucoup plus dramatique. En cause, la défaillance du système de couplage de l’aube principale au moteur GP7200 (et en conséquence, une suspicion de problème sur toute la flotte équipée de moteurs Engine Alliance – coentreprise de General Electric et Pratt & Whitney).
Les moteurs, mais pas que…
Récemment, ce sont des fissures qui ont été trouvées sur les emplantures d’aile des 737 NG et sur les longerons d’aile des A380. On ne parle pas non plus des limites opérationnelles de la famille « Neo » des A320/321. Pour agrémenter le tout, la défaillance récente de 4 compagnies et la santé chancelante de plusieurs d’entre elles ne devraient pas inciter à la confiance. Bref, comme le disait Jacques Chirac, « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille »…
Achetez avant qu’il ne soit trop tard…
Pénuries d’avions, manque de visibilité sur les cours du carburant, disparition de certains concurrents… Bref, quand c’est rare, c’est cher et il est fort à parier que les compagnies joueront sur le yield pour tenter d’effacer les pertes et de se constituer une avance pour les prochains jours qui s’annoncent difficiles. Elles ont toutes les excuses pour (et on les préfère prudentes !) et la loi de l’offre et de la demande fera le reste. Il est donc prudent de réserver vos voyages d’affaires et privés aussi vite que possible, car cette tendance s’est d’ores et déjà concrétisée aux États-Unis pour la fête de Thanksgiving.