Grèves des contrôleurs : IAG, Ryanair, easyJet et Wizz Air ont porté plainte contre la France

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Lassés par les grèves à répétition des contrôleurs aériens de l'Hexagone, le groupe IAG, Ryanair, easyJet et Wizz Air ont déposé plainte auprès de la Commission européenne contre la France. Ils estiment que les mouvements sociaux des aiguilleurs du ciel français restreignent le principe de la libre circulation au sein de l'UE.

Les compagnies aériennes européennes ont plusieurs fois fait part de leur agacement face aux très nombreuses grèves des contrôleurs aériens de l'Hexagone. IAG, Ryanair, easyJet et Wizz Air ont finalement décidé de passer à l'action. La maison-mère de British, Iberia et Vueling ainsi que les 3 low-cost ont déposé une plainte contre la France auprès de l'Union européenne, pour protester contre l'impact des mouvements sociaux des aiguilleurs du ciel français.

Elles assurent dans un communiqué commun ne pas contester le droit de grève. Toutefois, elles estiment que ces actions à répétition vont à l'encontre du principe de la libre circulation au sein de l'UE. Les plaignants reprochent à la France de ne pas respecter le droit européen en ne permettant pas le survol du pays pendant les mouvements sociaux.

"Ce ne sont pas seulement les clients partant ou arrivant en France qui sont affectés durant les grèves des contrôleurs aériens français. Les passagers sur des lignes qui traversent la France, en particulier les espaces aériens au-dessus de Marseille et la Méditerranée sont aussi sujets à d'importants retards et perturbations", explique Willie Walsh, directeur général de IAG.

Le patron de Ryanair, Michael O'Leary, pour sa part s'étonne "Quand il y a des grèves de contrôleurs aériens en Grèce et en Italie, les vols au-dessus du pays se déroulent normalement. Pourquoi la France ne fait pas pareil ?".

Très agacée, l'association Airlines for Europe a pointé du doigt en juin dernier que les grèves des contrôleurs aériens français avaient augmenté de 300% par rapport à 2017. De son côté, le sénateur Vincent Capo-Canellas a estimé dans un rapport remis avant l'été - qu'entre les perturbations causées par les grèves et celles découlant d'un dispositif vétuste - l'Hexagone était responsable d'un tiers des retards en Europe.